17/04/2008

Guimier et Charbonneau, Génération 69 (compte rendu)

Voici un autre livre critique, et plutôt « coup de gueule » de deux journalistes trentenaires contre le génération du baby-boom.

L’ouvrage se veut et se déploie comme un argumentaire systématique prenant en compte successivement plusieurs dimensions (politique, culture, sexualité, rapports entre les générations). Toutefois, on retiendra l’intention plutôt que la qualité de l’exercice. En effet, malgré quelques données statistiques et quelques références faites à quelques études sur les inégalités générationnelles, les deux auteurs n’échappent pas à l’écueil du genre. De quelles générations parle-t-on ? De quelles classes d’âges ? Et quelles populations et groupes sociaux se cachent derrière les catégorisations en « générations » ?

generation-69

Sur ces questions, les références et les catégories employées sont trop floues pour emporter l’adhésion du lecteur. Les baby-boomers sont visées mais en aucun cas on ne sait de quelles cohortes ils traitent exactement. A de nombreuses reprises, les personnes et surtout les « célébrités » citées (e.g. Pierre Tchernia) sortent du cadre de ce qu’il est usuel d’entendre par les baby-boomers (cf. Sirinelli). On n’en sait guère plus sur l’étendu de l’espace social considéré et par défaut de précisions la confusion règne dans l’articulation entre catégories sociales et destins générationnels.

On comprend que distinguer plus finement les destins sociaux d’individus d’une même « génération » reviendrait à relativiser l’homogénéité de la dite « génération » et, par voie de conséquence, reviendrait à saper l’intention des auteurs : mettre à jour des reproches envers une génération qui selon les auteurs se présente précisément comme « irréprochable ».

La question est donc la suivante : le peu de scientificité de l’ouvrage invalide-t-elle les propos avancés ? Oui et non. Oui, car l’ampleur des dimensions considérées par les auteurs les perdent, jouant ainsi le jeu de ceux qu’ils entendent critiquer, en mélangeant un peu tout ils perdent en crédibilité. Non, car finalement il nous semble que ce qu’il faut retenir de ce livre réside dans son caractère performatif et prophétique : celle de voir émerger une conscience de génération parmi les trentenaires depuis trop longtemps décriés et rester sous la coupe des baby-boomers. Un livre tel une pierre à l’édifice d’une prophétie rêvée autoréalisatrice que nous pourrions résumer de la sorte : n’attendons plus l’adoubement de nos glorieux anciens, émancipons-nous enfin de la génération 68 en réalité si critiquable, non valons mieux que ça !

Et en ce sens, nous soulignerons qu’avec cette critique contre une génération de référence dont « l’horizon » est souvent donné comme « indépassable » (cf. Ricard), nous ne sommes pas très éloignés de la thèse de Marcel Gauchet, sans pour autant opérer des rapprochements entre les auteurs et entre les ouvrages qui n’ont pas lieu d’être, pour qui la génération politique et intellectuelle issue du baby-boom se caractériserait pas un manque criant d’inclinaisons à l’héritage et aux transmissions intergénérationnelles (cf. Rencontre « Régénaration » à l’Assemblée Nationale, 2005).

15/04/2008

Colloque Vieillissement et dépendance

Le programme du colloque "Vieillissement et dépendance : quelles nouvelles frontières de conception, de coordination et de régulation ?" qui se tiendra à Marseille le 6 et 7 mai est disponible.

Vous trouverez des infos à cette adresse et un programme à celle-ci (en attente de mise à jour, ndr).

François Ricard, La génération lyrique (compte rendu)

Nombreux sont les ouvrages, et parmi eux les essais, ayant pour thème la génération du baby-boom et son inscription dans l’histoire. Peu en revanche sortent de l’apologie ou du pamphlet et se donnent pour objectif de rendre compte des conditions sociales d’émergences de cette génération, ainsi que de son parcours sociale et idéologique ; une ambition que François Ricard, professeur de lettres françaises à l’université de McGill, entend appliquer peu ou prou à l’échelle des pays occidentaux, même si c’est toutefois principalement les cas québécois et parfois français qui servent ici de socle aux généralisations.




Les postulats et les hypothèses sont la plupart du temps explicites, l’argumentation est claire et le tout est parfaitement structuré à partir d’un chapitrage qui en épouse le développement. Dans une première partie intitulée « La bonne étoile », l’auteur nous explique que c’est le nombre des naissances dans un temps relativement court (et c’est pourquoi il parle des « premiers-nés » du baby-boom) qui est au principe de la singularité historique de cette génération. Cette « force du nombre » est ainsi vue comme un « adjuvant » particulièrement efficace permettant l’avènement dans un contexte favorable d’un certain nombre de transformations sociales. Loin d’être perçues comme le fruit des désirs révolutionnaires des baby-boomers, ces évolutions sociales sont décrites comme l’articulation de forces historiques préexistantes et de l’éclosion soudaine d’une « caisse de résonance », au départ uniquement démographique, à partir de laquelle ces forces vont dès lors prendre corps. Les réformes scolaires, l’évolution de la pédagogie vers un mode d’éducation plus libérale, le développement de l’ingénierie sociale épaulant l’Etat-Providence créant de nombreux d’emplois stables, l’extension des classes moyennes et l’essor de la société de consommation – dont une partie significative de ses produits sont spécifiquement destinées aux jeunes du baby-boom – concourent à consacrer les baby-boomers comme une partie, considérée centrale par l’auteur, de la nouvelle société d’après-guerre au point d’en incarner les valeurs et les normes. Et Ricard de nous faire remarquer non sans malice les concordances entre les effets des politiques publiques et les cycles de vie des baby-boomers : au temps de leur jeunesse, une importante réforme du système scolaire leur permet d’accéder plus facilement à de haut niveau de diplôme adapté à un marché de l’emploi qui ne connaît pas le chômage, au temps de l’entrée dans la vie professionnelle et familiale correspond les réformes en matière de santé, d’accession à la propriété, les lois sur le divorce et l’avortement et, à l’orée de leur retraite, ils bénéficieront de régimes qui deviendront après eux obsolètes… Dans une seconde partie intitulée « La jeunesse », l’auteur s’attache à mettre à jour le rapport spécifique au monde de cette génération. Les « premiers-nés » du baby-boom y sont décrits comme une génération « lyrique » en ce sens que née sous une bonne étoile historique (i.e. le début des « Trente Glorieuses »), qui la suivra jusqu’à nos jours, elle n’aurait pas eu à faire l’expérience de la frustration et du deuil de ces espoirs originels.

Ricard qualifie ainsi cette génération de « lyrique » dans la mesure où n’ayant pas eu à justifier de sa sagesse, à justifier de la confiance qu’elle réclamait, ni à reconnaître l’autorité de ces prédécesseurs, cette génération se forgea dans le principe d’une « jeunesse éternelle » et « enchantée » et s’auto-définissant comme le « héros » d’une modernité dont elle forme les premiers bataillons (fait unique dans l’histoire souligne l’auteur puisque le temps de la jeunesse est en règle général une tension paradoxale entre la maturité biologique et « l’impuissance » sociale). Enfin, dans une troisième partie intitulée « L’âge du réel », il s’agit pour l’auteur de décrire l’évolution des idéologies de cette génération, de sa jeunesse revendicative à la maturité "installée", et d’ainsi essayer d’expliquer les liens qui peuvent être tisser entre les utopies d’hier, révolutionnaires marxisantes, réclamant la chute d’un Etat, qui précisément n’avait jamais été aussi généreux, et les aspects contemporains du néo-libéralisme anti-inflationniste requérant une diminution des dépenses de l’Etat qui, comparativement, tournent aux désavantages des générations qui suivent.





L’angle de l’analyse est doublement intéressant. D’une part, Ricard opère une remise en contexte sociale et historique de cette génération. A l’opposé des oppositions binaires entre « anciens » et « nouveaux », l’auteur inscrit dans l’histoire politique, sociale et économique, les nouveautés attribuées ailleurs au mythique temps zéro de la jeunesse des baby-boomers. D’autre part, si l’objectif tient en la mise en définition de la génération des baby-boomers, cette dernière n’est pas en réalité l’unique objet de l’analyse (e.g. les taux de natalité, les politiques publiques, etc.). Et au regard de la production sur ce sujet, on comprendra comment cette contextualisation, dans le temps et l’espace, et ce décentrement de l’analyse sont salutaires. On regrettera néanmoins que le bel ensemble proposé s’effiloche sur la fin pour laisser la place à une attaque généralisée et généralisante contre « l’esprit postmoderne » où sont mélangés pêle-mêle l’histoire de l’art, le rock, l’essor de la télévision, l’expansion de la société de consommation et le « néo-libéralisme ». Pour autant, à mettre de côté cet aspect et à nous concentrer sur la thèse principale de l’ouvrage, le scientifique de sciences humaines ne manquera pas de se poser des questions renvoyant aux difficultés méthodologiques de ce type d’approche et à l’efficacité théorique des catégories d’analyse employées. A prendre la notion de génération comme catégorie d’analyse, il est toujours très difficile pour des questions d’homogénéité de son objet de bien délimiter celui-ci. Ici, la difficulté est d’autant plus grande qu’elle relève de la conjugaison de deux ambitions.

Premièrement, la vision est macrosociale et embrasse donc l’ensemble de la société masquant alors les facteurs d’hétérogénéité (origines sociales, sexes, etc.) au seul profit des rapports de générations.

Deuxièmement, ce que nous pourrions nommer le temps d’application de la définition générationnelle est suffisamment important, à savoir environ 50 ans, pour ne pas entraîner un problème quant aux évolutions et discontinuités qui ne peuvent manquer de surgir dans la population considérée sur ce laps de temps. C’est alors le risque de réifier et de figer en génération un ensemble de cohortes et de lui associer
a posteriori comme identité, voire comme conscience générationnelle, une "moyennisation" de ses comportements et de ses représentations.

In fine au regard des intentions de l’auteur de démystifier la « génération lyrique » et d’en dresser un bilan critique, on remarquera que si le premier objectif est atteint, le second peine à nous convaincre. Et puisque telle était l’ambition de Ricard, l’ensemble aurait gagné à ne pas perdre la posture démographique et pragmatique du début en réduisant, par exemple, son objet à l’ensemble des « décideurs » d’aujourd’hui issus du baby-boom. Ironiquement, au fil des pages, Ricard se laisse abuser par son objet au point d’obtenir un résultat contraire à ses attentes : il voulait critiquer et déconstruire cette génération, il l’a somme toute consacrée et "essentialisée".


François Ricard, La génération lyrique, - Essai sur la vie et l’œuvre des premiers–nés du baby-boom -, Climats, 2001, [1992], Coll. Sisyphe, 234 p.

[Retrouvez ce compte rendu dans sa forme intégrale à cette adresse]


02/04/2008

Mai 68 et la vis sans fin

Dans l'émission C dans l'air du 1er avril intitulée "Les lycéens rêvent-ils de 68?", il est une fois de plus question de mettre en comparaison les mouvements lycéens avec l'alpha et l'omega journalistique de la contestation de la jeunesse, le jamais usé Mai 68.



On trouve dans cette émission la question de l'"héritage" de mai 68. Un "héritage" qui n'existe en réalité qu'au moment où le journaliste interroge le quidam étudiant de Nanterre ou le quidam lycéen de la Seine-St-Denis en pleine manif : le journaliste de poser la question de la place de Mai 68 comme horizon et/ou référence dans la mobilisation actuelle, et le "jeune" de répondre que si le gouvernement ne l'entend pas, alors il continuera son action et qui finit par lâcher du bout des lèvres, pour donner au journaliste ce qu'il est venu chercher, que le mouvement pourrait peut-être connaître l'ampleur d'un mai 68 compte tenu des positions du gouvernement et de la motivation des contestataires...

Bref, un très bel exemple de marronnier et surtout, une magnifique illustration d'imposition de problématique. Rien de générationnel donc ;)

Merci enfin à Anne Muxel, l'une des quatre invités de l'émission, pour ses rappels salvateurs quant à la réalité de l'expérience politique des jeunes d'aujourd'hui.

28/03/2008

Mai 68 et l'argument "limousine"

France Culture a ses marottes : Foucault parfois, Mai 68 souvent. Vous trouverez dans l'émission des Matins du jeudi 27 mars un intéressant et vigoureux débat entre anti et pro-soixante-huitards. Pour les premiers Alain-Gérard Slama et pour les seconds Olivier Duhamel et Marc Kravetz, tous discutant autour du stéréotype de l'embourgeoisement des soixante-huitards censés être passés de la révolution sociale aux "limousines"... Un très bel effet de génération, et un très bel objet d'étude pour historien et pour qui s'intéresse à la dimension sociale du travail de la mémoire.



Signalons que les invités de cette émission était Alain Geismar (pour la publication de Mon Mai 68, chez Perrin), et Serge Audier (pour la publication de La pensée anti-68, chez La découverte).

23/02/2008

Mai 68, le temps de l'histoire

Vous trouverez en podcast de l'émission la Fabrique de l'histoire de France Culture un compte rendu intéressant du premier colloque consacré au travail historique sur Mai 68.

Anaïs Kien se fait l'écho de «Mai 68, le temps de l'histoire», colloque qui s'est tenu le 16 février dernier au Centre Pompidou ; une manifestation qui préfigure à sa façon de l'"avalanche" commémorative à venir sur mai 68.

Un travail étendu sur plusieurs journées d'études et colloques détaillé dans ce post de l'Observatoire des Générations : Remettre à plat 68

16/02/2008

L'observatoire des inégalités

Vous trouverez un nombre conséquent d'articles et données sur la question des "âges" dans la rubrique consacrée à ce sujet sur le très intéressant site de l'Observatoire des inégalités.



En guise d'exemple, nous vous conseillons la lecture de la note et du graphique relatifs aux écarts de salaires entre cinquantenaires et trentenaires : l'écart au jour d'aujourd'hui étant de 40% !




Par ailleurs, qu'ils soient ici remerciés de parler de l'OdG. Ca fait toujours plaisir.

10/02/2008

Colloque International « L'âge et le pouvoir : Vieillir et décider dans la cité »

Vous trouverez ici l'appel a contribution pour le colloque international organise par la maison de l'universite de Rouen le 8 et 9 octobre 2008.


Ce colloque s’inscrit dans la continuité de réflexions concernant les enjeux politiques sociaux et économiques mondiaux, liés à l'accroissement sans précédent de la longévité humaine au niveau mondial, et mettra plus particulièrement l’accent sur l’intégration des personnes âgées au niveau territorial et dans les politiques locales. Il abordera également les interactions des personnes âgées avec les acteurs du « secteur gérontologique » de proximité (travailleurs sociaux, aides à domicile…).


Nous retiendrons tout particulièrement le thème de recherche suivant (TR6, Axe 2) :

« Les anciens et les modernes » : Peut-on parler d’une rupture générationnelle dans l’exercice de la participation et du pouvoir des baby boomers en tant que citoyens, usagers et consommateurs en vieillissement?

"Marquées par de fortes valeurs de participation et d’autonomie les nouvelles cohortes de retraités amènent à interroger l’effet de ces mutations socio-démographiques sur leurs rapports aux pouvoirs politiques, économiques et sociaux au niveau local à mesure qu’elles entreront dans une période de temps non contraint par les obligations du travail et dans une double détente dans un moment rupteur de leur propre vieillissement".


"L’intérêt du débat porte ici sur la continuité des valeurs (autonomie, individualisme…) et des attitudes (engagement collectif, contestation des modèles dominants ...) qui ont marqués les précédentes étapes du cycle de vie et s’expriment désormais sur les dernières étapes en remettant en cause les systèmes de rôles et les fonctions liés à l’âge comme elle remirent en cause par exemple les normes sociales liées au genre en amont du cycle de vie. Les données générationnelles et les problématiques de rupture ou de continuité peuvent ici être abordées dans ces différentes configurations du vieillissement".



29/01/2008

Baby-boomers vs X & Y

Quatre générations [avant-guerre (nés avant 1945) / baby-boomers (1945-1961) / génération X (1962-1976) / génération Y (1977-1989)] ont fait l'objet d'une enquête par questionnaire par Léger Marketing, sur environ 5000 individus, posant la question des représentations mutuelles. Quels regards chaque génération porte-elle sur les autres ?


Nous rapportons ci-dessous trois résultats saillants de l'enquête :

1. "Les boomers sont critiques à l’égard des jeunes! Pourtant, ils les ont éduqués! Pour les boomers, les jeunes d’aujourd’hui manquent de respect envers l’autorité (77%), ne connaissent pas leur héritage culturel québécois (75%), vivent dans la ouate (71%), sont plus égoïstes qu’eux (70%), ont perdu le sens des valeurs collectives (70%), sont trop individualistes (68%), sont moins travaillants (58%). Les boomers critiquent les jeunes au niveau de leurs qualités individuelles."
2. "Les jeunes dressent un bilan négatif de l’héritage laissé par les boomers! 73% des jeunes trouvent injuste que les boomers leur laissent une planète polluée, 74% trouvent aussi injuste que les boomers leur fassent payer la dette gouvernementale qu’ils ont créée. 58% estiment que les boomers laissent le Québec en pire état que lorsque ces derniers en ont hérité! Les boomers avaient la prétention de changer le monde, pour la moitié des jeunes (48%) ils ont échoué. Les jeunes critiquent les boomers pour ce que leur génération a fait!"
3. "La génération sandwich. Comparativement à la génération Y (18-29 ans), la génération X ou la génération sandwich est plus critique à l’égard des boomers, plus pessimiste face à son avenir et plus à droite politiquement que les plus jeunes. C’est la génération négligée, flouée, qui a une dent face aux générations qui l’ont précédé."


Notons, que si ces résultats nous portent à appréhender les relations intergénérationnelles en terme de conflits, au sens large du terme (critiques, frustrations, etc.), il ne faut au aucun cas perdre de vue que les "générations" ici considérée sont des catégories du sens commun et en tant que telle nous nous devons de rappeler que d'autres contextes sont susceptibles de pondérer, voire de modifier, les jugements recueillis. Il en va ainsi du contexte familial, et plus particulièrement des processus de solidarité intrafamiliale et intergénérationnelle. En effet, à titre d'exemple, les baby-boomers critiqués, d'un côté, pour leur bilan et leur égoïsme peuvent, d'un autre côté, se retrouver loués pour leur générosité redistributive...



Enfin, illustrons cette conscience générationnelle des baby-boomers quant aux difficultés de leurs successeurs (ce qui ne signifie nullement qu'il y ait conscience générationnelle de la difficulté de leur succéder ;).




Comparativement à votre génération lorsque vous aviez le même âge, il est plus facile ou plus difficile pour les jeunes d'aujourd'hui d'avoir confiance en l'avenir ? :





En résumé.

Vous trouverez ici la page du site de "Canoë" résumant sommairement les résultats de l'enquête.

Vous trouverez ici sur cette page une liste, très sommaire et aride, répertoriant les caractéristiques des générations (baby-boomer, génération X, générations Y).

Vous trouverez ici le questionnaire dans son intégralité sous format pdf.

Enfin, vous trouverez ici les résultats de l'enquête édité par Léger Marketing.

20/09/2007

Jeunes et Sociétés : 3ème Rencontres

Les troisièmes rencontres organisées par Jeunes et Sociétés auront pour thème :
Jeunes et Générations : continuités/discontinuités/ruptures ?


Elles auront lieu à Marseille le 24-25-26 octobre. Le programme provisoire est ici. Et les thèmes abordés faisant l'objet d'appel à communication sont, à titre d'extrait, les suivants :

  • Les transitions inter-générationnelles au coeur desquelles se construisent les jeunesses donnent-elles lieu aujourd’hui à de véritables ruptures ?
  • Comment ces ruptures sont-elles négociées ou assumées par les jeunes, selon leurs caractéristiques sociales ou personnelles et les contextes nationaux ?
  • Comment les trajectoires biographiques rendent-elles compte de ces ruptures et de la manière dont les individus y font face ?
  • Quels usages les jeunes font-ils des formations qui leurs sont proposées et comment construisent-ils leurs parcours d’insertion professionnelle ?
  • Comment s’ajustent les droits et ressources dont disposent les individus ou les groupes auxquels ils s’affilient ?
  • Comment les institutions, souvent en mal d’efficacité sinon de légitimité, tentent-elles de répondre aux défis que leur pose/posent la/les jeunesse/s ?

Bonnes rencontres.


Maj (28/01/2008) : vous trouverez un compte rendu de ces rencontres, vulgarisé et organisé par mot clés, à cette page. Il est toujours intéressant à mon sens, et peut-être encore plus quand il s'agit d'un objet de recherche comme celui-là, d'apprécier la réception des travaux scientifiques hors du monde académique.